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Allocution de Serge A. Boileau

À ses débuts, le CERIU s’est concentré sur 3 grands secteurs des infrastructures urbaines, regroupés sous l’égide des conseils permanents des infrastructures souterraines, des ouvrages d’art et du patrimoine routier (ancêtre du CP chaussée, puis infrastructures de surface). Très tôt, cependant, les considérations techniques ont appelé des éléments d’encadrement plus «académiques» pour soutenir le développement et le transfert des connaissances technologiques.

Le conseil permanent de la formation de la main d’œuvre a contribué à établir les besoins du milieu en la matière et guidé l’évolution de l’offre de formation grâce aux engagements de RH Canada et de SQDM, aujourd’hui Emploi-Québec. Celui de la normalisation a mené à la réalisation du guide technique national ou « Infraguide» avec la collaboration du CNRC. La recherche appliquée a également menée à la création d’un fonds spécifiquement dédié aux I.U. non seulement pour stimuler le développement de l’expertise québécoise, mais aussi pour arrimer les projets aux besoins réels de recherche.  Le MDEIE, le monde universitaire, l’INRS et le CNRC ont été royalement mis à contribution. L’analyse socio-économique de projets, enfin, a permis de conscientiser les décideurs à la valeur intrinsèque de la diminution des entraves lors des essentielles interventions de réhabilitation des I.U. notamment en souterrain.

Tous ces sujets incontournables ont eu pour effet de lancer et de soutenir une effervescence sans précédent qui a, bien plus qu’attirer l’attention des porteurs d’enjeux, mené la charge pour susciter le partage spontané de leurs compétences et de leurs connaissances.  Le tout résultant aux plus grandes avancées dans la grande cause qui nous réunit encore ici aujourd’hui.

De fait, s’est joint à ce regroupement de brasseurs et de réalisateurs d’idées un autre groupe d’importance bien présent dans les emprises publiques : Les RTU, désireux d’améliorer leurs façons de faire tout en développant des relations mutuellement intéressantes avec leurs partenaires municipaux. Les multiples réalisations issues de toute cette énergie ne se comptent plus. Les classeurs, les guides, les mécanismes de concertation, les avancées technologiques illustrent en bien peu de mots, tout l’impact qu’ils ont exercés sur nos pratiques.  Tout ça grâce à la volonté commune de mieux faire, que le CERIU a su inspirer tout au long de ses 20 ans et qui nous appartient à tous.  Une directrice générale du CERIU a d’ailleurs déjà déclaré à juste titre que l’on ne recrute pas un membre du CERIU on le cueille.

Cette dynamique n’a pas tardé à se faire connaitre à l’international.  Le CERIU a conclu des ententes de partenariat autant ailleurs au Canada, qu’aux USA et en Europe et ce, dans tous les domaines.  La CERF qui a inspiré les avis techniques, la NASTT et son pendant international, le groupe Clé de Sol, L’INSA de Lyon et l’école fédérale de Lausanne pour ne nommer que ceux-là ont tous participé à cet échange d’expertise.

Loin de se tarir, la saine gestion des I.U. suscite des réflexions intenses sur le déploiement des réseaux en relation aux usages de l’emprise qu’ils occupent.
Le forum sur la gestion de l’espace public, tenu en 2012, a d’ailleurs rassemblé à cet effet les compétences, les plus diversifiées.  Ingénieurs, urbanistes, aménagistes, et gestionnaires publics et privés se sont concertés étroitement sur les avenues les plus prometteuses. Il s’y est même signé, par les têtes dirigeantes des entreprises et du milieu municipal une déclaration de principe tablant sur le mieux travailler ensemble.

Le CERIU la force du partenariat !

Pour arriver à 20 ans, ce n’est pas toujours facile.  Comme tout jeune adulte, le CERIU a aussi traversé sa crise d’adolescence.  Cette période incontournable où l’on affronte l’autorité parentale, ou l’on dérange pour affirmer son identité. Comment en effet défendre le renouvellement durable des infrastructures sans bousculer les vieilles habitudes, sans remettre en question, sans inciter à agir différemment.  Déranger, ça dérange ! Le jeune adulte qu’est devenu le CERIU doit maintenant utiliser tout son vécu et toute sa fougue pour nourrir encore et encore les réflexions. Il doit plus que jamais s’appuyer sur l’esprit de sa mission fondamentale dont la pertinence est on ne peut plus contemporaine et prendre en compte à l’évolution des besoins pour adapter ses actions aux nouvelles réalités qui se manifestent, sans pour autant perdre de vue les voies tracées à ce jour.

Longue vie au CERIU

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